1726 Une ferme brûle à Veyrières à coté du ruisseau

par Martine Planes Corbière

Dans le registre côté B 769 de la Temporalité d’Albi, nous avons été intéressée par cette « relation » concernant un quartier d’Albi.

Sa nomination « Veyrières » est donc attestée en 1726.
Quant au ruisseau cité, il a pour nom « Séoux » et, par ses crues, inquiète de nos jours ses riverains depuis le chemin de Mézard jusqu’au ruisseau de Crins dans lequel il se jette, en passant par Veyrières et Rayssac.

Nous n’avons pas à ce jour réussi à localiser l’emplacement de cette bâtisse.

incendie-veyrieres

Relation d’Etienne Peytavi charpentier et André Basseguier maître maçon d’Alby.
Pour Sieur Pierre Martin Sicre prêtre et prébendier de l’église collégiale St Salvy.

« ……………ayant été nommés experts pour procéder à la vérification des bâtiments incendiés de la métairie du Sieur Sicre située dans la dite saizie située dans les plaines et consulat dudit Alby local appelé de Veyrières et des réparations qu’il y convient faire pour la rédification et rétablissement desdits bâtiments.

……. La muraille de ladite métairie qui regarde du côté du levant …….. a besoin d’estre démolie et bâtie à neuf avec brique chaux et sable jusques au 1er étage à cause du ruisseau qui passe le long d’icelle ………. « 

Suit une longue description des travaux à réaliser pour reconstruire la bâtisse, le logement du métayer, la cheminée, le four, le puits et la toiture. La « relation » se termine par la liste des travaux à réaliser

« … Finalement, lesdits experts ont déclaré que pour le rétablissement du logement du métayer et des bestiaux, pour remettre le tout en son premier état, il faut faire :
– deux membres de bas
– 2 chambres au-dessus
– le toit
– un escalier et une galerie par dehors

l’un des membres du bas servira pour l’écurie et le dessus pour le grenier à foin et autres fourrages,
– le tout avec les fenêtres, ouvertures et fermetures nécessaires
… et par une estimation des matériaux nécessaires.

A laquelle rédification et rétablissement desdits bâtiments et pour la hauge à cochons, volalié et entressole il s’y employera
– 7000 tuiles brique
– 7 charretées chaux avec leur sable
– 35 charretées lize plus quatre poutres de 3 cannes, 4 pans de longueur et 5 quarts de pan d’hauteur
– 32 fiales (?) de 3 cannes 6 pans de longueur et un pan d’hauteur
– autres 6 fiales de la même longueur et épaisseur …
– 8 branches de balestié de 18 pans de longueur ….
– 250 faix de lattes
– 7 charretées pierre blanche pour tailler
– plus 40 cannes haits (?) de chaine ou de publier (peuplier) pour faire les planches portes et fenêtres
– 3500 tuiles canal pour le toit
– 1000 briques dites barrot
– 4000 clous, gons … et autres ferrements nécessaires pour la fermeture de ladite métairie
– 60 journées de maçon, 60 de manœuvre et 60 journées pour le charpentier «